Un titre un peu désordre semble-t’il? Voire.

Ma réflexion prend son départ dans un constat empirique, que si l’on émet une source sonore harmonique, plutôt dans des fréquences aiguës,à proximité de plantes quelles qu’elles soient (plantes vertes, arbres ,bambous, salades ou chrysanthèmes…), elles se développent bien mieux que dans le silence. Mieux, c’est à dire avec une croissance plus forte, des feuilles plus vertes et larges, des fleurs plus abondantes et belles.

Dans les années 70, des français ont édité un disque (vinyle évidemment) avec des extraits musicaux choisies en ce sens. Mozart est élu pour être un des compositeurs préférés du règne végétal. Le Métal, le hard rock , la musique dodécaphonique ou atonale n’ont pas la primeur. Et même: Leur croissance donne des tiges tordues et rabougries! A l’inverse, le jazz mélodique ne leur est pas indifférent…Quant à l’opéra romantico-vériste, sans être en pole position, il se tient bien face aux plantes.Je n’invente rien, c’est vrai !

Alors, une question émerge: La réaction des plantes à la musique mélodique tient-elle du royaume des émotions de type sentimentale? Terrain difficile et scientifiquement peu fiable.On sait qu’un chercheur japonais dans les années 70 toujours a réussi à traduire en ondes sonores la réaction des plantes à un stress immédiat. Ca donne la perception d’une détresse, dans des fréquences suraiguës .

Et l’homme dans tout cela ? Le raccourci est vite fait. Si les plantes -non douées de conscience- réagissent à l’environnement sonore, combien plus nous.Mais ce que nous avons de plus, entre autres, c’est un pouvoir- tampon de réaction à la réaction. C’est à dire de décision, de volonté, au moins temporaire, par exemple à endurer, à rejeter , ou au contraire à amplifier mentalement. Les Madeleines de Proust en sont une illustration, ou , en cas de bruit long et désagréable,la volonté de concentration temporaire .

Je suis adepte des micro-moments de recul au travail, pour redynamiser notre énergie. Chez moi, aucune connotation psyquélédico-gélatineuse. Juste du concret, facile à mettre en oeuvre: En tant que chef d’entreprise pendant 18 ans, j’ai compris très tardivement car je ne me le permettais pas (aaah, volontarisme et reconnaissance, quand vous nous tenez !) que je me décontractais pendant mon travail de bureau très concentré (devis, administration etc) avec l’écoute ,étant mélomane, de courts morceaux de composition classique: Je vous donne qq exemples très parcellaires que je vous engage à écouter: Le Tic Toc choc de Couperin , la nymphe des bois Sibelius, la huitième de Bruckner, le largo de la cinquième de Schostakovitch ,le deuxième mouvement de la Waldstein de Betthoven ,quelques études de Chopin, variations Goldberg de Bach ou …les chansons Georgia ou Sunny , soyons fous!

Bref, pourvu que cela me fasse un peu de bien dans ces qq minutes pour mieux m’y remettre,là dans un silence relatif.

Et le résultat est là. 

Le bien-être des plantes donne du bien-être, chez soi ou au bureau. Les arts ont leur part, dont la musique. Comme paysagiste, j’ai acquis cette conviction que le jardin devient thérapeutique quand il allie tout cela.Y compris des pauses de silence reposant et rempli de reconnaissance à l’Auteur de tout ce qui est bon.Même au travail, qui est une des trois parties temporelles de notre vie.

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